En 20 ans, le Sud-Ouest est passé d’un maillage de fermes en polyculture-élevage à une dynamique de spécialisation rapide, entrainant augmentation de la taille des exploitations, et baisse de la biodiversité au passage. D’autre part, l’inflation du prix des intrants, les biosécurités, les filières favorisant les effets de seuils, etc, contribuent à la déprise des élevages extensifs à taille humaine. Le niveau de dégradation des sols et la raréfaction des engrais organiques inquiètent le monde de la bio qui ne reste pas les bras croisés. Depuis de nombreuses années, nous travaillons avec nos adhérents sur le maintien de la fertilité des sols grâce au végétal en mobilisant les piliers de l’ABC (couverture maximale des sols, moindre perturbation mécanique, biodiversité dans et hors des champs). L’animal a toute sa place dans cette démarche dans sa capacité à réintroduire de la diversité et à venir boucler ces cycles. L’enjeu de la polyculture-élevage réside dans la dé-spécialisation des agroécosystèmes et la désindustrialisation des filières. Mais où sont passées vaches et brebis ?
Pour la 12ème année consécutive les Bios du Gers, en collaboration avec le GAB65, vous invitent au Colloque de l’Agriculture Biologique de Conservation pour plancher collectivement sur ces questions ! Une journée d’ouverture, d’échanges et de témoignages pour phosphorer ensemble sur les systèmes innovants, résilients et autonomes qui construisent l’agriculture de demain.
Découvrez nos intervenants:
- Jacques Caplat, ingénieur agronome, auteur et conférencier spécialiste de l’agriculture biologique
- Felix Noblia, polyculteur-éleveur à Bergouey-Viellenave (64)
- Guillaume Martin et Clémentine Meunier, chercheurs à l’INRAe Toulouse (31)
- Guy Sabarthes, viticulteur et maire de Féline-Minervois (34)
- Pierre Pujos, polyculteur-éleveur à Saint Puy (32)
- Loïc Labidalle, animateur technique élevage au GABB 32